8.1. Opérateurs

affectation

affectation de variable

Initialiser ou changer la valeur d'une variable

=

Opérateur d'affectation à buts multiples, qui fonctionne à la fois pour les affectations arithmétiques et de chaînes de caractères.

var=27
categorie=mineraux  # Pas d'espaces permit après le "=".

Attention

Ne confondez pas l'opérateur d'affectation << = >> avec l'opérateur de test =.

#    = comme opérateur de test

if [ "$chaine1" = "$chaine2" ]
# if [ "X$chaine1" = "X$chaine2" ] est plus sûr,
# pour empêcher un message d'erreur si une des variables devait être vide.
# (Les caractères "X" l'annulent.) 
then
   commande
fi

opérateurs arithmétiques

+

plus

-

moins

*

multiplication

/

division

**

exponentielle
# Bash, version 2.02, introduit l'opérateur exponentielle "**".

let "z=5**3"
echo "z = $z"   # z = 125

%

modulo, ou mod (renvoie le reste de la division d'un entier)

bash$ echo `expr 5 % 3`
2
	      

Cet opérateur trouve son utilité dans, entre autres choses, la génération de nombres compris dans une échelle donnée (voir Exemple 9-23 et Exemple 9-25) et pour le formattage de la sortie d'un programme (voir Exemple 26-8 et Exemple A-7). Il peut même être utiliser pour générer des nombres premiers (voir Exemple A-17). L'opérateur Modulo revient, de manière surprenante, assez souvent dans de nombreuses astuces numériques.

Exemple 8-1. Plus grand diviseur commun

#!/bin/bash
# gcd.sh: plus grand diviseur commun
#         Utilise l'algorithme d'Euclide

#  Le "plus grand diviseur commun" (pgcd) de deux entiers est l'entier le plus
#+ important qui divisera les deux sans reste.

#  L'algorihtme d'Euclide utilise des divisions successives.
#  A chaque passe,
#+ dividende <---  diviseur
#+ diviseur  <---  reste
#+ jusqu'à ce que reste 0.
#+ pgcd = dividende, à la dernière passe.
#
#  Pour une excellente discussion de l'algorithme d'Euclide, voir le site
#  de Jim Loy, http://www.jimloy.com/number/euclids.htm.


# ------------------------------------------------------
# Vérification des arguments
ARGS=2
E_MAUVAISARGS=65

if [ $# -ne "$ARGS" ]
then
  echo "Usage: `basename $0` premier_nombre deuxieme-nombre"
  exit $E_MAUVAISARGS
fi
# ------------------------------------------------------


pgcd ()
{

                                 #  Affectation arbitraire.
  dividende=$1                   #  Cela ne fait rien lequel est le
  diviseur=$2                    #+ plus importante.
                                 #  Pourquoi?

  reste=1                        #  Si une variable non initialisée est utilisée
                                 #+ dans la boucle,
				 #+ cela finit en un message d'erreur lors de
				 #+ la première passe dans la boucle.

  until [ "$reste" -eq 0 ]
  do
    let "reste = $dividende % $diviseur"
    dividende=$diviseur          #  Maintenant, répétez avec les deux plus
                                 #+ petits nombres.
    diviseur=$reste
  done                           # Algorithme d'Euclide

}                                # Le dernier $dividende est le pgcd.


pgcd $1 $2

echo; echo "PGCD de $1 et $2 = $dividende"; echo


# Exercice :
# --------
#  Vérifier les arguments en ligne de commande pour s'assurer qu'ils sont des
#+ entiers et quitter le script avec une erreur appropriée le cas contraire.

exit 0
+=

<< plus-égal >> (incrémente une variable par une constante)

let "var += 5" renvoie dans var sa propre valeur incrémentée de 5.

-=

<< moins-égal >> (décrémente une variable par une constante)

*=

<< multiplication-égal >> (multiplie une variable par une constante)

let "var *= 4" renvoie dans var sa propre valeur multipliée par 4.

/=

<< division-égal >> (divise une variable par une constante)

%=

<< modulo-égal >> (reste de la division de la variable avec une constante)

Les opérateurs arithmétiques sont trouvés souvent dans une expression expr ou let.

Exemple 8-2. Utiliser des opérations arithmétiques

#!/bin/bash
# Compter jusqu'à 6 de 5 façons différentes.

n=1; echo -n "$n "

let "n = $n + 1"   # let "n = n + 1"   fonctionne aussi.
echo -n "$n "

: $((n = $n + 1))
#  ":" nécessaire parce que sinon Bash essaie d'interpréter
#+ "$((n = $n + 1))" comme une commande.
echo -n "$n "

n=$(($n + 1))
echo -n "$n "

: $[ n = $n + 1 ]
#  ":" nécessaire parce que sinon Bash essaie d'interpréter
#+ "$[ n = $n + 1 ]" comme une commande.
# Fonctionne même si "n" a été initialisé comme une chaîne de caractères.
echo -n "$n "

n=$[ $n + 1 ]
#  Fonctionne même si "n" a été initialisé comme une chaîne de caractères.
#* Eviter ce type de construction, car elle est obsolète et non portable.
echo -n "$n "; echo

# Merci, Stephane Chazelas.

exit 0

Note

Les variables de type entier dans Bash sont réellement de type entier long signé (32-bit), dans la plage -2147483648 à 2147483647. Une opération qui prend une variable en dehors de ces limites donnera un résultat erroné.
a=2147483646
echo "a = $a"      # a = 2147483646
let "a+=1"         # Incrémente "a".
echo "a = $a"      # a = 2147483647
let "a+=1"         # Incrémente encore "a", en dehors de la limite.
echo "a = $a"      # a = -2147483648
                   #      ERROR (out of range)

Attention

Bash ne comprend pas l'arithmérique à virgule flottante. Il traite les nombres contenant un point décimal comme des chaînes de caractères.
a=1.5

let "b = $a + 1.3"  # Erreur.
# t2.sh: let: b = 1.5 + 1.3: syntax error in expression (error token is ".5 + 1.3")

echo "b = $b"       # b=1
Utiliser bc dans des scripts qui ont besoin de calculs en virgule flottante ou de fonctions de la bibliothèque math.

opérateurs de bits. Les opérateurs de bits font rarement une apparition dans les scripts shell. Leur utilisation principale semble d'être la manipulation et le test de valeurs lues à partir de ports ou de sockets. Le << renversement de bit >> est plus intéressant pour les langages compilés, comme le C et le C++, qui fonctionnent assez rapidement pour permettre une utilisation en temps réel.

opérateurs binaires

<<

décalage gauche d'un bit (revient à multiplier par 2 pour chaque décalage)

<<=

<< décalage gauche-égal >>

let "var <<= 2" renvoie dans var sa propre valeur décalée à gauche de 2 bits (donc multipliée par 4)

>>

décalage droit d'un bit (revient à diviser par 2 pour chaque position du décalage)

>>=

<< décalage droit-égal >> (inverse de >>=)

&

et binaire

&=

<< et-égal binaire >>

|

OU binaire

|=

<< OU-égal binaire >>

~

négation binaire

!

NON binaire

^

XOR binaire

^=

<< XOR-égal binaire >>

opérateurs logiques

&&

et (logique)

if [ $condition1 ] && [ $condition2 ]
# Identique à:  if [ $condition1 -a $condition2 ]
# Renvoie vrai si à la fois condition1 et condition2 sont vraies...

if [[ $condition1 && $condition2 ]]    # Fonctionne aussi.
# Notez que l'opérateur && n'est pas autorisé dans une construction [ ... ].

Note

&& peut aussi, suivant le contexte, être utilisé dans une liste and pour concaténer des commandes.

||

ou (logique)

if [ $condition1 ] || [ $condition2 ]
# Identique à:  if [ $condition1 -o $condition2 ]
# Renvoie vrai si soit condition1 soit condition2 est vraie...

if [[ $condition1 || $condition2 ]]    # Fonctionne aussi.
# Notez que l'opérateur || n'est pas autorisé dans des constructions [ ... ].

Note

Bash teste l'état de sortie de chaque instruction liée avec un opérateur logique.

Exemple 8-3. Tests de condition composés en utilisant && et ||

#!/bin/bash

a=24
b=47

if [ "$a" -eq 24 ] && [ "$b" -eq 47 ]
then
  echo "Le test #1 a réussi."
else
  echo "Le test #1 a échoué."
fi

# ERREUR:  si [ "$a" -eq 24 && "$b" -eq 47 ]
#          essaie d'exécuter ' [ "$a" -eq 24 '
#          et échoue à trouver le ']' correspondant.
#
#    si [[ $a -eq 24 && $b -eq 24 ]]   fonctionne
#    (Le "&&" a une signification différente en ligne 17 qu'en ligne 6.)
#    Merci, Stephane Chazelas.


if [ "$a" -eq 98 ] || [ "$b" -eq 47 ]
then
  echo "Le test #2 a réussi."
else
  echo "Le test #2 a échoué."
fi


#  Les options -a et -o apportent une alternative au test de la condition composée.
#  Merci à Patrick Callahan pour avoir remarqué ceci.


if [ "$a" -eq 24 -a "$b" -eq 47 ]
then
  echo "Le test #3 a réussi."
else
  echo "Le test #3 a échoué."
fi


if [ "$a" -eq 98 -o "$b" -eq 47 ]
then
  echo "Le test #4 a réussi."
else
  echo "Le test #4 a échoué."
fi


a=rhino
b=crocodile
if [ "$a" = rhino ] && [ "$b" = crocodile ]
then
  echo "Le test #5 a réussi."
else
  echo "Le test #5 a échoué."
fi

exit 0

Les opérateurs && et || trouvent aussi leur utilité dans un contexte arithmétique.

bash$ echo $(( 1 && 2 )) $((3 && 0)) $((4 || 0)) $((0 || 0))
1 0 1 0
	      

opérateurs divers

,

opérateur virgule

L'opérateur virgule chaîne ensemble deux ou plusieurs opérations arithmétiques. Toutes les opérations sont évaluées (avec des possibles effets indésirables), mais seule la dernière opération est renvoyée.

let "t1 = ((5 + 3, 7 - 1, 15 - 4))"
echo "t1 = $t1"               # t1 = 11

let "t2 = ((a = 9, 15 / 3))"  # Initialise "a" et calcule "t2".
echo "t2 = $t2    a = $a"     # t2 = 5    a = 9

L'opérateur virgule trouve son utilité principalement dans les boucles for. Voir Exemple 10-12.

>while peut employer une syntaxe identique à C en utilisant la construction avec des parenthèses doubles (voir aussi Exemple 9-28).

Exemple 10-17. Syntaxe à la C pour une boucle while

#!/bin/bash
# wh-loopc.sh: Compter jusqu'à 10 dans une boucle "while".

LIMITE=10
a=1

while [ "$a" -le $LIMITE ]
do
  echo -n "$a "
  let "a+=1"
done           # Pas de surprises, jusqu'ici.

echo; echo

# +=================================================================+

# Maintenant, de nouveau mais avec une syntaxe C.

((a = 1))      # a=1
#  Les double parenthèses permettent les espaces pour initialiser une variable,
#+ comme en C.

while (( a <= LIMITE )) # Double parenthèses, et pas de "$" devant la variable.
do
  echo -n "$a "
  ((a += 1))   # let "a+=1"
  # Oui, en effet.
  #  Les double parenthèses permettent d'incrémenter une varibale avec une
  #+ syntaxe style C.
done

echo

# Maintenant, les programmeurs C se sentent chez eux avec Bash.

exit 0

Note

Une boucle while peut avoir son stdin redirigé vers un fichier par un < à la fin.

until

Cette construction teste une condition au début de la boucle et continue à boucler tant que la condition est fausse (l'opposé de la boucle while).

until [condition-est-vraie]
do
 commande...
done

Notez qu'une boucle until teste la condition de fin au début de la boucle, contrairement aux constructions similaires dans certains langages de programmation.

Comme c'est la cas avec les boucles for/in, placez do sur la même ligne que le test de la condition nécessite un point virgule.

until [condition-est-vraie] ; do

Exemple 10-18. Boucle until

#!/bin/bash

until [ "$var1" = fin ] # Condition du test ici, en haut de la boucle.
do
  echo "Variable d'entrée #1 "
  echo "(fin pour sortir)"
  read var1
  echo "variable #1 = $var1"
done  

exit 0
>

$SECONDS

Le nombre de secondes pendant lequel le script s'exécutait.

#!/bin/bash

LIMITE_TEMPS=10
INTERVALLE=1

echo
echo "Tapez sur Control-C pour sortir avant $LIMITE_TEMPS secondes."
echo

while [ "$SECONDES" -le "$LIMITE_TEMPS" ]
do
  if [ "$SECONDES" -eq 1 ]
  then
    unites=seconde
  else  
    unites=secondes
  fi

  echo "Ce script tourne depuis $SECONDES $unites."
  #  Sur une machine lente, le script peut laisser échapper un élément du
  #+ comptage quelque fois dans la boucle while.
  sleep $INTERVALLE
done

echo -e "\a"  # Beep!

exit 0

$SHELLOPTS

la liste des options activées du shell, une variable en lecture seule
bash$ echo $SHELLOPTS
braceexpand:hashall:histexpand:monitor:history:interactive-comments:emacs
	      

$SHLVL

Niveau du shell, comment Bash est imbriqué. Si, à la ligne de commande, $SHLVL vaut 1, alors, dans un script, il sera incrémenté et prendra la valeur 2.

$TMOUT

Si la variable d'environnement $TMOUT est initialisée à une valeur différente de zéro appelée time, alors l'invite shell dépassera son délai au bout de time secondes. Ceci causera une déconnexion.

Note

Malheureusement, ceci fonctionne seulement lors de l'attente d'une saisie sur une invite de la console ou dans un xterm. Bien qu'il serait sympathique de spéculer sur l'utilité de cette variable interne pour des saisies avec expiration de délai, par exemple en combinaison avec read, $TMOUT ne fonctionnera pas dans ce contexte et est virtuellement inutile pour l'écriture de scripts shell. (Une information semble indiquer qu'un read avec délai fontionne sur ksh.)

Implémenter une saisie avec délai dans un script est certainement possible, mais nécessiterait un code complexe. Une méthode est de configurer une boucle avec délai pour signaler au script lorsque le délai se termine. Ceci nécessite aussi une routine de gestion du signal pour récupérer (voir Exemple 30-5) l'interruption générée par la boucle de délai (ouf!).

Exemple 9-2. Saisie avec délai

#!/bin/bash
# timed-input.sh

# TMOUT=3            inutile dans un script

LIMITETEMPS=3  # Trois secondes dans cette instance, peut être configuré avec
               #+ une valeur différente.

AfficheReponse()
{
  if [ "$reponse" = TIMEOUT ]
  then
    echo $reponse
  else       # ne pas mixer les deux interfaces.
    echo "Votre légume favori est le $reponse"
    kill $!  #  Kill n'est plus nécessaire pour la fonction TimerOn lancé en
             #+ tâche de fond.
             # $! est le PID du dernier job lancé en tâche de fond.
  fi

}  



TimerOn()
{
  sleep $LIMITETEMPS && kill -s 14 $$ &
  # Attend 3 secondes, puis envoie sigalarm au script.
}  

VecteurInt14()
{
  reponse="TIMEOUT"
  AfficheReponse
  exit 14
}  

trap VecteurInt14 14   # Interruption de temps (14) détournée pour notre but.

echo "Quel est votre légume favori?"
TimerOn
read reponse
AfficheReponse


#  C'est une implémentation détournée de l'entrée de temps,
#+ néanmoins l'option "-t" de "read" simplifie cette tâche.
#  Voir "t-out.sh", ci-dessous.

#  Si vous avez besoin de quelque chose de réellement élégant...
#+ pensez à écrire l'application en C ou C++,
#+ en utilisant les fonctions de la bibliothèque appropriée, telles que
#+ 'alarm' et 'setitimer'.

exit 0

Une autre méthode est d'utiliser stty.

Exemple 9-3. Encore une fois, saisie avec délai

#!/bin/bash
# timeout.sh

# Ecrit par Stephane Chazelas,
# et modifié par l'auteur de ce document.

INTERVALLE=5                # timeout interval

lecture_timedout() {
  timeout=$1
  nomvariable=$2
  ancienne_configuration_tty=`stty -g`
  stty -icanon min 0 time ${timeout}0
  eval read $nomvariable      # ou simplement    read $nomvariable
  stty "$ancienne_configuration_tty"
  # Voir la page man de "stty".
}

echo; echo -n "Quel est votre nom? Vite!"
lecture_timedout $INTERVALLE votre_nom

# Ceci pourrait ne pas fonctionner sur tous les types de terminaux.
# Le temps imparti dépend du terminal (il est souvent de 25,5 secondes).

echo

if [ ! -z "$votre_nom" ]  #  Si le nom est entré avant que le temps ne se soit
                          #+ écoulé...
then
  echo "Votre nom est $votre_nom."
else
  echo "Temps écoulé."
fi

echo

# Le comportement de ce script diffère un peu de "timed-input.sh".
# A chaque appui sur une touche, le compteur est réinitialisé.

exit 0

Peut-être que la méthode la plus simple est d'utiliser l'option -t de read.

Exemple 9-4. read avec délai

#!/bin/bash
# t-out.sh (suggestion de "syngin seven")

LIMITETEMPS=4        # 4 secondes

read -t $LIMITETEMPS variable <&1

echo

if [ -z "$variable" ]
then
  echo "Temps écoulé, la variable n'est toujours pas initialisée."
else  
  echo "variable = $variable"
fi  

exit 0
$UID

numéro de l'identifiant utilisateur

numéro d'identification de l'utilisateur actuel, comme enregistré dans /etc/passwd

C'est l'identifiant réel de l'utilisateur actuel, même s'il a temporairement endossé une autre identité avec su. $UID est une variable en lecture seule, non sujet au changement à partir de la ligne de commande ou à l'intérieur d'un script, et est la contre partie de l'intégré id.

Exemple 9-5. Suis-je root?

#!/bin/bash
# am-i-root.sh:   Suis-je root ou non?

ROOT_UID=0   # Root a l'identifiant $UID 0.

if [ "$UID" -eq "$ROOT_UID" ]  # Le vrai "root" peut-il se lever, s'il-vous-plaît?
then
  echo "Vous êtes root."
else
  echo "Vous êtes simplement un utilisateur ordinaire (mais maman vous aime tout autant.)."
fi

exit 0


# ============================================================= #
# Le code ci-dessous ne s'exécutera pas, parce que le script s'est déjà arrêté.

# Une autre méthode d'arriver à la même fin:

NOM_UTILISATEURROOT=root

nomutilisateur=`id -nu`              # Ou...   nomutilisateur=`whoami`
if [ "$nomutilisateur" = "$NOM_UTILISATEURROOT" ]
then
  echo "Vous êtes root."
else
  echo "Vous êtes juste un gars régulier."
fi

Voir aussi Exemple 2-2.

Note

Les variables $ENV, $LOGNAME, $MAIL, $TERM, $USER et $USERNAME ne sont pas des variables intégrés à Bash. Elles sont néanmois souvent initialisées comme variables d'environnement dans un des fichiers de démarrage de Bash. $SHELL, le nom du shell de connexion de l'utilisateur, peut être configuré à partir de /etc/passwd ou dans un script d'<< initialisation >>, et ce n'est pas une variable intégrée à Bash.

tcsh% echo $LOGNAME
bozo
tcsh% echo $SHELL
/bin/tcsh
tcsh% echo $TERM
rxvt

bash$ echo $LOGNAME
bozo
bash$ echo $SHELL
/bin/tcsh
bash$ echo $TERM
rxvt
	      

Paramètres de position

$0, $1, $2, etc.

paramètres de positions, passés à partir de la ligne de commande à un script, passés à une fonction, ou initialisés (set) à une variable (voir Exemple 4-5 et Exemple 11-13)

$#

nombre d'arguments sur la ligne de commande [2] ou de paramètres de position (voir Exemple 34-2)

$*

Tous les paramètres de position, vus comme un seul mot

$@

Identique à $*, mais chaque paramètre est une chaîne entre guillemets, c'est-à-dire que les paramètres sont passés de manière intacte, sans interprétation ou expansion. Ceci signifie, entre autres choses, que chaque paramètre dans la liste d'arguments est vu comme un mot séparé.

Exemple 9-6. arglist: Affichage des arguments avec $* et $@

#!/bin/bash
# Appelez ce script avec plusieurs arguments, tels que "un deux trois".

E_BADARGS=65

if [ ! -n "$1" ]
then
  echo "Usage: `basename $0` argument1 argument2 etc."
  exit $E_BADARGS
fi  

echo

index=1

echo "Liste des arguments avec \"\$*\":"
for arg in "$*"  # Ne fonctionne pas correctement si "$*" n'est pas entre guillemets.
do
  echo "Arg #$index = $arg"
  let "index+=1"
done             # $* voit tous les arguments comme un mot entier. 
echo "Liste entière des arguments vue comme un seul mot."

echo

index=1

echo "Liste des arguments avec \"\$@\":"
for arg in "$@"
do
  echo "Arg #$index = $arg"
  let "index+=1"
done             # $@ voit les arguments comme des mots séparés. 
echo "Liste des arguments vue comme des mots séparés."

echo

exit 0

Suite à un shift, $@ contient le reste des paramètres de la ligne de commande, sans le précédent $1, qui a été perdu.
#!/bin/bash
# Appelé avec ./script 1 2 3 4 5

echo "$@"    # 1 2 3 4 5
shift
echo "$@"    # 2 3 4 5
shift
echo "$@"    # 3 4 5

# Chaque "shift" perd le paramètre $1.
# "$@" contient alors le reste des paramètres.

Le paramètre spécial $@ trouve son utilité comme outil pour filtrer l'entrée des scripts shell. La construction cat "$@" accepte l'entrée dans un script soit à partir de stdin soit à partir de fichiers donnés en paramètre du script. Voir Exemple 12-17 et Exemple 12-18.

Attention

Les paramètres $* et $@ affichent quelque fois un comportement inconsistent et bizarre, suivant la configuration de $IFS.

Exemple 9-7. Comportement de $* et $@ inconsistent

#!/bin/bash

#  Comportement non prédictible des variables internes Bash "$*" et "$@",
#+ suivant qu'elles soient ou non entre guillemets.
#  Gestion inconsistente de la séparation de mots et des retours chariot.


set -- "Premier un" "second" "troisième:un" "" "Cinquième: :un"
# Initialise les arguments du script, $1, $2, etc.

echo

echo 'IFS inchangée, utilisant "$*"'
c=0
for i in "$*"               # entre guillemets
do echo "$((c+=1)): [$i]"   # Cette ligne reste identique à chaque instance.
                            # Arguments de echo.
done
echo ---

echo 'IFS inchangée, utilisant $*'
c=0
for i in $*                 # entre guillemets
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS inchangée, utilisant "$@"'
c=0
for i in "$@"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS inchangée, utilisant $@'
c=0
for i in $@
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

IFS=:
echo 'IFS=":", utilisant "$*"'
c=0
for i in "$*"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant $*'
c=0
for i in $*
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

var=$*
echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var=$*)'
c=0
for i in "$var"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant $var (var=$*)'
c=0
for i in $var
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

var="$*"
echo 'IFS=":", utilisant $var (var="$*")'
c=0
for i in $var
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var="$*")'
c=0
for i in "$var"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant "$@"'
c=0
for i in "$@"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant $@'
c=0
for i in $@
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

var=$@
echo 'IFS=":", utilisant $var (var=$@)'
c=0
for i in $var
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var=$@)'
c=0
for i in "$var"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

var="$@"
echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var="$@")'
c=0
for i in "$var"
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done
echo ---

echo 'IFS=":", utilisant $var (var="$@")'
c=0
for i in $var
do echo "$((c+=1)): [$i]"
done

echo

# Essayez ce script avec ksh ou zsh -y.

exit 0

# Ce script exemple par Stephane Chazelas,
# et légèrement modifié par l'auteur de ce document.

Note

Les paramètres $@ et $* diffèrent seulement lorsqu'ils sont entre des guillemets doubles.

Exemple 9-8. $* et $@ lorsque $IFS est vide

#!/bin/bash

# Si $IFS est initialisé, mais vide,
# alors "$*" et "$@" n'affiche pas les paramètres de position comme on pourrait
# s'y attendre.

mecho ()       # Affiche les paramètres de position.
{
echo "$1,$2,$3";
}


IFS=""         # Initialisé, mais vide.
set a b c      # Paramètres de position.

mecho "$*"     # abc,,
mecho $*       # a,b,c

mecho $@       # a,b,c
mecho "$@"     # a,b,c

# Le comportement de $* et $@ quand $IFS est vide dépend de la version de
# Bash ou sh.
# Personne ne peux donc conseiller d'utiliser cette "fonctionnalité" dans un
# script.


# Merci, S.C.

exit 0

Autres paramètres spéciaux

$-

Les options passées au script (en utilisant set). Voir Exemple 11-13.

Attention

Ceci était originellement une construction de ksh adoptée dans Bash, et malheureusement elle ne semble pas fonctionner de façon fiable dans les scripts Bash. Une utilité possible pour ceci est d'avoir un script testant lui-même s'il est interactif.

$!

PID (identifiant du processus) du dernier job ayant fonctionné en tâche de fond

$_

Variable spéciale initialisée au dernier argument de la dernièr commande exécutée.

Exemple 9-9. variable tiret bas

#!/bin/bash

echo $_              # /bin/bash
                     # Simple appel de /bin/bash pour lancer ce script.

du >/dev/null        # Donc pas de sortie des commandes
echo $_              # du

ls -al >/dev/null    # Donc pas de sortie des commandes
echo $_              # -al  (dernier argument)

:
echo $_              # :
$?

Code de sortie d'une commande, fonction, ou du script lui-même (voir Exemple 23-3)

$$

Identifiant du processus du script lui-même. La variable $$ trouve fréquemment son utilité dans les scripts pour construire des noms de fichiers temporaires << uniques >> (voir Exemple A-14, Exemple 30-6, Exemple 12-23 et Exemple 11-23). Ceci est généralement plus simple que d'appeler mktemp.

Notes

[1]

Le pid du script en cours est $$, bien sûr.

[2]

Les mots << argument >> et << paramètre >> sont souvent utilisés sans distinction. Dans le contexte de ce document, ils ont exactement la même signification, celle d'une variable passée à un script ou à une fonction.

>

#!/bin/bash

exec echo "Je sors \"$0\"."   # Sortie du script ici.

# ----------------------------------
# Les lignes suivantes ne s'exécutent jamais.

echo "Cet echo ne sera jamais exécuté."

exit 99                       #  Ce script ne sortira jamais par ici.
                              #  Vérifier le code de sortie après l'exécution du
                              #+ du script avec un 'echo $?'.
                              #  Cela ne sera *pas* 99.

Exemple 11-21. Un script lançant exec sur lui-même

#!/bin/bash
# self-exec.sh

echo

echo "Cette ligne apparaît UNE FOIS dans le script, cependant elle continue à s'afficher."
echo "Le PID de cette instance du script est toujours $$."
#     Démontre qu'un sous-shell n'est pas un processus fils.

echo "==================== Tapez Ctl-C pour sortir ===================="

sleep 1

exec $0   #  Lance une autre instance du même script remplaçant le précédent.

echo "Cette ligne ne s'affichera jamais!"  # Pourquoi pas?

exit 0

Un exec sert aussi à réaffecter les descripteurs de fichiers.exec <fichier-zzz remplace stdin par le fichier fichier-zzz (voir Exemple 16-1).

Note

L'option -exec pour find n'est pas du tout la même chose que la commande shell intégrée exec.

shopt

Cette commande permet de changer les options du shell au vol (voir Exemple 24-1 et Exemple 24-2). Elle apparait souvent dans les fichiers de démarrage de Bash, mais a aussi son utilité dans des scripts. Il est nécessaire de disposer de la version 2, ou ultérieurs, de Bash.
shopt -s cdspell
# Permet des petites erreurs dans le nom des répertoires avec 'cd'

cd /hpme  # Oups! J'ai mal tapé '/home'.
pwd       # /home
          # Le shell a corrigé la faute de frappe.

Commandes

true

Une commande qui renvoie un succès (zéro) comme état de sortie, mais ne fait rien d'autre.

# Boucle sans fin
while true   # alias pour ":"
do
   operation-1
   operation-2
   ...
   operation-n
   # A besoin d'un moyen pour sortir de la boucle.
done

false

Une commande qui renvoit un état de sortie correspondant à un échec, mais ne fait rien d'autre.

# Fausse boucle
while false
do
   # Le code suivant ne sera pas exécuté.
   operation-1
   operation-2
   ...
   operation-n
   # Rien ne se passe!
done   

type [cmd]

Identique à la commande externe which, type cmd donne le chemin complet vers << cmd >>. Contrairement à which, type est une commande intégrée à Bash. L'option -a est très utile pour que type identifie des mots clés et des commandes internes, et localise aussi les commandes système de nom identiques.

bash$ type '['
[ is a shell builtin
bash$ type -a '['
[ is a shell builtin
 [ is /usr/bin/[
	      

hash [cmds]

Enregistre le chemin des commandes spécifiées (dans une table de hachage du shell), donc le shell ou le script n'aura pas besoin de chercher le $PATH sur les appels futurs à ces commandes. Quand hash est appelé sans arguments, il liste simplement les commandes qui ont été hachées. L'option -r réinitialise la table de hachage.

help

help COMMANDE cherche un petit résumé sur l'utilisation de la commande COMMANDE intégrée au shell. C'est l'équivalent de whatis, pour les commandes intégrées.

bash$ help exit
exit: exit [n]
    Exit the shell with a status of N.  If N is omitted, the exit status
    is that of the last command executed.
	      

Notes

[1]

Une exception à ceci est la commande time, listée dans la documentation Bash officielle en tant que mot clé.

[2]

Une option est un argument agissant comme un indicateur, changeant les comportements du script de façon binaire. L'argument associé avec une option particulière indique le comportement que l'option active ou désactive.