Commandes affectant le comportement des boucles
Les commandes de contrôle de boucle break et continue [1] correspondent exactement à leur contre partie dans d'autres langages de programmation. La commande break termine la boucle (en sort), alors que continue fait un saut à la prochaine itération de la boucle, oubliant les commandes restantes dans ce cycle particulier de la boucle.
Exemple 10-20. Effets de break et continue dans une boucle
#!/bin/bash LIMITE=19 # Limite haute. echo echo "Affiche les nombres de 1 à 20 (mais pas 3 et 11)." a=0 while [ $a -le "$LIMITE" ] do a=$(($a+1)) if [ "$a" -eq 3 ] || [ "$a" -eq 11 ] # Exclut 3 et 11 then continue # Continue avec un nouvelle itération de la boucle. fi echo -n "$a " done # Exercice: # Pourquoi la boucle affiche-t'elle jusqu'au 20? echo; echo echo "Affiche les nombres de 1 à 20, mais quelque chose se passe après 2." ################################################################## # Même boucle, mais en substituant 'continue' avec 'boucle'. a=0 while [ "$a" -le "$LIMITE" ] do a=$(($a+1)) if [ "$a" -gt 2 ] then break # Ne continue pas le reste de la boucle. fi echo -n "$a " done echo; echo; echo exit 0 |
La commande break peut de façon optionnelle prendre un paramètre. Un simple break termine seulement la boucle interne où elle est incluse mais un break N sortira de N niveaux de boucle.
Exemple 10-21. Sortir de plusieurs niveaux de boucle
#!/bin/bash # break-levels.sh: Sortir des boucles. # "break N" sort de N niveaux de boucles. for boucleexterne in 1 2 3 4 5 do echo -n "Groupe $boucleexterne: " for boucleinterne in 1 2 3 4 5 do echo -n "$boucleinterne " if [ "$boucleinterne" -eq 3 ] then break # Essayez break 2 pour voir ce qui se passe. # (Sort des boucles internes et externes.) fi done echo done echo exit 0 |
La commande continue, similaire à break, prend un paramètre de façon optionnelle. Un simple continue court-circuite l'itération courante et commence la prochaine itération de la boucle dans laquelle elle se trouve. Un continue N termine toutes les itérations à partir de son niveau de boucle et continue avec l'itération de la boucle N niveaux au-dessus.
Exemple 10-22. Continuer à un plus haut niveau de boucle
#!/bin/bash # La commande "continue N", continue jusqu'au niveau de boucle N. for exterieur in I II III IV V # Boucle extérieure do echo; echo -n "Groupe $exterieur: " for interieur in 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 # Boucle intérieure do if [ "$interieur" -eq 7 ] then continue 2 # Continue la boucle au deuxième niveau, c'est-à-dire la #+ boucle extérieure. # Remplacez la ligne ci-dessus avec un simple "continue" # pour voir le comportement normal de la boucle. fi echo -n "$interieur " # 8 9 10 ne s'afficheront jamais. done done echo; echo # Exercice: # Parvenir à un emploi utile pour "continue N" dans un script. exit 0 |
Exemple 10-23. Utiliser << continue N >> dans une tâche courante
# Albert Reiner gives an example of how to use "continue N": # --------------------------------------------------------- # Suppose I have a large number of jobs that need to be run, with #+ any data that is to be treated in files of a given name pattern in a #+ directory. There are several machines that access this directory, and #+ I want to distribute the work over these different boxen. Then I #+ usually nohup something like the following on every box: while true do for n in .iso.* do [ "$n" = ".iso.opts" ] && continue beta=${n#.iso.} [ -r .Iso.$beta ] && continue [ -r .lock.$beta ] && sleep 10 && continue lockfile -r0 .lock.$beta || continue echo -n "$beta: " `date` run-isotherm $beta date ls -alF .Iso.$beta [ -r .Iso.$beta ] && rm -f .lock.$beta continue 2 done break done # The details, in particular the sleep N, are particular to my #+ application, but the general pattern is: while true do for job in {pattern} do {job already done or running} && continue {mark job as running, do job, mark job as done} continue 2 done break # Or something like `sleep 600' to avoid termination. done # This way the script will stop only when there are no more jobs to do #+ (including jobs that were added during runtime). Through the use #+ of appropriate lockfiles it can be run on several machines #+ concurrently without duplication of calculations [which run a couple #+ of hours in my case, so I really want to avoid this]. Also, as search #+ always starts again from the beginning, one can encode priorities in #+ the file names. Of course, one could also do this without `continue 2', #+ but then one would have to actually check whether or not some job #+ was done (so that we should immediately look for the next job) or not #+ (in which case we terminate or sleep for a long time before checking #+ for a new job). |
![]() | La construction continue N est difficile à comprendre et complexe à utiliser dans tous les contextes. Il est probablement raisonnable de l'éviter. |
[1] | Ce sont des commandes intégrées du shell, alors que les autres commandes de boucle, telles que while et case, sont des mots clés. |
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Boucles imbriquées | Niveau supérieur | Tests et branchements |
(Merci, S. C., pour cette clarification et ces exemples.)
ignore EOF: combien de fins de fichier (control-D) le shell va ignorer avant de déconnecter.
Souvent intégré dans les fichiers .bashrc ou /etc/profile, cette variable contrôle l'ordre d'examen dans l'expansion des noms de fichiers et les correspondances de modèles. Si elle est mal gérée, LC_COLLATE peut apporter des résultats inattendus dans le remplacement de noms de fichiers.
![]() | A partir de la version 2.05 de Bash, le remplacement de noms de fichiers ne tient plus compte des lettres en minuscules et en majuscules dans une suite de caractères entre crochets. Par exemple, ls [A-M]* correspondrait à la fois à Fichier1.txt et à fichier1.txt. Pour annuler le comportement personnalisé de la correspondance par crochets, initialisez LC_COLLATE à C par un export LC_COLLATE=C dans /etc/profile et/ou ~/.bashrc. |
Cette variable interne contrôle l'interprétation des caractères pour le remplacement et la correspondance de modèles.
Cette variable est le numéro de ligne du script shell dans lequel cette variable apparaît. Elle n'a une signification que dans le script où elle apparait et est surtout utilisée pour les phases de déboguage.
# *** DEBUT BLOC DEBUG *** dernier_argument_command=$_ # Le sauver. echo "A la ligne numéro $LINENO, la variable \"v1\" = $v1" echo "Dernier argument de la ligne exécutée = $dernier_argument_command" # *** FIN BLOC DEBUG *** |
type de machine
Identifie le matériel du système.
bash$ echo $MACHTYPE i686 |
ancien répertoire courant (<< OLD-print-working-directory >>, ancien répertoire où vous étiez)
type de système d'exploitation
bash$ echo $OSTYPE linux |
chemin vers les binaires, habituellement /usr/bin/, /usr/X11R6/bin/, /usr/local/bin, etc.
Lorsqu'une commande est donnée, le shell recherche automatiquement les exécutables dans les répertoires listés dans le chemin. Le chemin est stocké dans la variable d'environnement, $PATH, une liste des répertoires, séparés par le symbôle ":". Normalement, le système stocke la définition de $PATH dans /etc/profile et/ou ~/.bashrc (voir Chapitre 27).
bash$ echo $PATH /bin:/usr/bin:/usr/local/bin:/usr/X11R6/bin:/sbin:/usr/sbin |
PATH=${PATH}:/opt/bin ajoute le répertoire /opt/bin au chemin actuel. Dans un script, il peut être avantageux d'ajouter temporairement un répertoire au chemin de cette façon. Lorsque le script se termine, ceci restaure le $PATH original (un processus fils, tel qu'un script, ne peut pas changer l'environnement du processus père, le shell).
![]() | Le << répertoire >> courant, ./, est habituellement omis de $PATH pour des raisons de sécurité. |
Code de sortie de la dernière commande exécutée via un tube. De façon étonnante, ceci ne donne pas le même résultat que le code de sortie de la dernière commande exécutée.
bash$ echo $PIPESTATUS 0 bash$ ls -al | bogus_command bash: bogus_command: command not found bash$ echo $PIPESTATUS 141 bash$ ls -al | bogus_command bash: bogus_command: command not found bash$ echo $? 127 |
![]() | La variable $PIPESTATUS peut contenir une valeur 0 erronée dans un shell de connexion.
Les lignes ci-dessus contenues dans un script produiraient le résultat attendu, 0 1 0. Merci, Wayne Pollock pour avoir partagé ceci en apportant l'exemple ci-dessus. |
Le $PPID d'un processus est l'identifiant du processus (pid) père. [1]
Comparez ceci avec la commande pidof.
Ceci est l'invite principale, vue sur la ligne de commande.
La deuxième invite, vue lorsqu'une saisie supplémentaire est attendue. Elle s'affiche comme << > >>.
La troisième invite, affichée lors d'une boucle select (voir Exemple 10-29).
La quatrième invite, affichée au début de chaque ligne d'affichage lorsqu'un script a été appelé avec l'option -x. Elle affiche un << + >>.
répertoire courant (répertoire où vous êtes actuellement)
Ceci est analogue à la commande intégrée pwd.
#!/bin/bash E_MAUVAIS_REPERTOIRE=73 clear # Efface l'écran. RepertoireCible=/home/bozo/projects/GreatAmericanNovel cd $RepertoireCible echo "Suppression de tous les fichiers de $RepertoireCible." if [ "$PWD" != "$RepertoireCible" ] then # Empêcher la suppression d'un mauvais répertoire par accident. echo "Mauvais répertoire!" echo "Dans $PWD, plutôt que $RepertoireCible!" echo "Je quitte!" exit $E_MAUVAIS_REPERTOIRE fi rm -rf * rm .[A-Za-z0-9]* # Supprime les fichiers commençant par un point. # rm -f .[^.]* ..?* pour supprimer les fichiers commençant par plusieurs # points. # (shopt -s dotglob; rm -f *) fonctionnera aussi. # Merci, S.C. pour l'avoir indiqué. # Les noms de fichier contenant tous les caractères de 0 à 255, à l'exception # de "/". # La suppression des fichiers commençant par des caractères bizarres est laissé # en exercice. # Autres opérations ici, si nécessaire. echo echo "Fait." echo "Anciens fichiers supprimés de $RepertoireCible." echo exit 0 |
La valeur par défaut lorsqu'une valeur est donnée par read. Aussi applicable au menu select, mais apporte seulement le numéro de l'élément de la variable choisie, et non pas la valeur de la variable elle-même.
#!/bin/bash echo echo -n "Quel est votre légume favori? " read echo "Votre légume favori est $REPLY." # REPLY contient la valeur du dernier "read" si et seulement si aucune variable # n'est spécifiée. echo echo -n "Quel est votre fruit favori? " read fruit echo "Votre fruit favori est $fruit." echo "mais..." echo "La valeur de \$REPLY est toujours $REPLY." # $REPLY est toujours initialisé à sa précédente valeur car la variable $fruit # a basorbé la nouvelle valeur obtenue par "read". echo exit 0 |
Le nombre de secondes pendant lequel le script s'exécutait.
#!/bin/bash LIMITE_TEMPS=10 INTERVALLE=1 echo echo "Tapez sur Control-C pour sortir avant $LIMITE_TEMPS secondes." echo while [ "$SECONDES" -le "$LIMITE_TEMPS" ] do if [ "$SECONDES" -eq 1 ] then unites=seconde else unites=secondes fi echo "Ce script tourne depuis $SECONDES $unites." # Sur une machine lente, le script peut laisser échapper un élément du #+ comptage quelque fois dans la boucle while. sleep $INTERVALLE done echo -e "\a" # Beep! exit 0 |
la liste des options activées du shell, une variable en lecture seule
bash$ echo $SHELLOPTS braceexpand:hashall:histexpand:monitor:history:interactive-comments:emacs |
Niveau du shell, comment Bash est imbriqué. Si, à la ligne de commande, $SHLVL vaut 1, alors, dans un script, il sera incrémenté et prendra la valeur 2.
Si la variable d'environnement $TMOUT est initialisée à une valeur différente de zéro appelée time, alors l'invite shell dépassera son délai au bout de time secondes. Ceci causera une déconnexion.
![]() | Malheureusement, ceci fonctionne seulement lors de l'attente d'une saisie sur une invite de la console ou dans un xterm. Bien qu'il serait sympathique de spéculer sur l'utilité de cette variable interne pour des saisies avec expiration de délai, par exemple en combinaison avec read, $TMOUT ne fonctionnera pas dans ce contexte et est virtuellement inutile pour l'écriture de scripts shell. (Une information semble indiquer qu'un read avec délai fontionne sur ksh.) |
Implémenter une saisie avec délai dans un script est certainement possible, mais nécessiterait un code complexe. Une méthode est de configurer une boucle avec délai pour signaler au script lorsque le délai se termine. Ceci nécessite aussi une routine de gestion du signal pour récupérer (voir Exemple 30-5) l'interruption générée par la boucle de délai (ouf!).
Exemple 9-2. Saisie avec délai
#!/bin/bash # timed-input.sh # TMOUT=3 inutile dans un script LIMITETEMPS=3 # Trois secondes dans cette instance, peut être configuré avec #+ une valeur différente. AfficheReponse() { if [ "$reponse" = TIMEOUT ] then echo $reponse else # ne pas mixer les deux interfaces. echo "Votre légume favori est le $reponse" kill $! # Kill n'est plus nécessaire pour la fonction TimerOn lancé en #+ tâche de fond. # $! est le PID du dernier job lancé en tâche de fond. fi } TimerOn() { sleep $LIMITETEMPS && kill -s 14 $$ & # Attend 3 secondes, puis envoie sigalarm au script. } VecteurInt14() { reponse="TIMEOUT" AfficheReponse exit 14 } trap VecteurInt14 14 # Interruption de temps (14) détournée pour notre but. echo "Quel est votre légume favori?" TimerOn read reponse AfficheReponse # C'est une implémentation détournée de l'entrée de temps, #+ néanmoins l'option "-t" de "read" simplifie cette tâche. # Voir "t-out.sh", ci-dessous. # Si vous avez besoin de quelque chose de réellement élégant... #+ pensez à écrire l'application en C ou C++, #+ en utilisant les fonctions de la bibliothèque appropriée, telles que #+ 'alarm' et 'setitimer'. exit 0 |
Une autre méthode est d'utiliser stty.
Exemple 9-3. Encore une fois, saisie avec délai
#!/bin/bash # timeout.sh # Ecrit par Stephane Chazelas, # et modifié par l'auteur de ce document. INTERVALLE=5 # timeout interval lecture_timedout() { timeout=$1 nomvariable=$2 ancienne_configuration_tty=`stty -g` stty -icanon min 0 time ${timeout}0 eval read $nomvariable # ou simplement read $nomvariable stty "$ancienne_configuration_tty" # Voir la page man de "stty". } echo; echo -n "Quel est votre nom? Vite!" lecture_timedout $INTERVALLE votre_nom # Ceci pourrait ne pas fonctionner sur tous les types de terminaux. # Le temps imparti dépend du terminal (il est souvent de 25,5 secondes). echo if [ ! -z "$votre_nom" ] # Si le nom est entré avant que le temps ne se soit #+ écoulé... then echo "Votre nom est $votre_nom." else echo "Temps écoulé." fi echo # Le comportement de ce script diffère un peu de "timed-input.sh". # A chaque appui sur une touche, le compteur est réinitialisé. exit 0 |
Peut-être que la méthode la plus simple est d'utiliser l'option -t de read.
numéro de l'identifiant utilisateur
numéro d'identification de l'utilisateur actuel, comme enregistré dans /etc/passwd
C'est l'identifiant réel de l'utilisateur actuel, même s'il a temporairement endossé une autre identité avec su. $UID est une variable en lecture seule, non sujet au changement à partir de la ligne de commande ou à l'intérieur d'un script, et est la contre partie de l'intégré id.
Exemple 9-5. Suis-je root?
#!/bin/bash # am-i-root.sh: Suis-je root ou non? ROOT_UID=0 # Root a l'identifiant $UID 0. if [ "$UID" -eq "$ROOT_UID" ] # Le vrai "root" peut-il se lever, s'il-vous-plaît? then echo "Vous êtes root." else echo "Vous êtes simplement un utilisateur ordinaire (mais maman vous aime tout autant.)." fi exit 0 # ============================================================= # # Le code ci-dessous ne s'exécutera pas, parce que le script s'est déjà arrêté. # Une autre méthode d'arriver à la même fin: NOM_UTILISATEURROOT=root nomutilisateur=`id -nu` # Ou... nomutilisateur=`whoami` if [ "$nomutilisateur" = "$NOM_UTILISATEURROOT" ] then echo "Vous êtes root." else echo "Vous êtes juste un gars régulier." fi |
Voir aussi Exemple 2-2.
![]() | Les variables $ENV, $LOGNAME, $MAIL, $TERM, $USER et $USERNAME ne sont pas des variables intégrés à Bash. Elles sont néanmois souvent initialisées comme variables d'environnement dans un des fichiers de démarrage de Bash. $SHELL, le nom du shell de connexion de l'utilisateur, peut être configuré à partir de /etc/passwd ou dans un script d'<< initialisation >>, et ce n'est pas une variable intégrée à Bash.
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Paramètres de position
paramètres de positions, passés à partir de la ligne de commande à un script, passés à une fonction, ou initialisés (set) à une variable (voir Exemple 4-5 et Exemple 11-13)
nombre d'arguments sur la ligne de commande [2] ou de paramètres de position (voir Exemple 34-2)
Tous les paramètres de position, vus comme un seul mot
Identique à $*, mais chaque paramètre est une chaîne entre guillemets, c'est-à-dire que les paramètres sont passés de manière intacte, sans interprétation ou expansion. Ceci signifie, entre autres choses, que chaque paramètre dans la liste d'arguments est vu comme un mot séparé.
Exemple 9-6. arglist: Affichage des arguments avec $* et $@
#!/bin/bash # Appelez ce script avec plusieurs arguments, tels que "un deux trois". E_BADARGS=65 if [ ! -n "$1" ] then echo "Usage: `basename $0` argument1 argument2 etc." exit $E_BADARGS fi echo index=1 echo "Liste des arguments avec \"\$*\":" for arg in "$*" # Ne fonctionne pas correctement si "$*" n'est pas entre guillemets. do echo "Arg #$index = $arg" let "index+=1" done # $* voit tous les arguments comme un mot entier. echo "Liste entière des arguments vue comme un seul mot." echo index=1 echo "Liste des arguments avec \"\$@\":" for arg in "$@" do echo "Arg #$index = $arg" let "index+=1" done # $@ voit les arguments comme des mots séparés. echo "Liste des arguments vue comme des mots séparés." echo exit 0 |
Suite à un shift, $@ contient le reste des paramètres de la ligne de commande, sans le précédent $1, qui a été perdu.
#!/bin/bash # Appelé avec ./script 1 2 3 4 5 echo "$@" # 1 2 3 4 5 shift echo "$@" # 2 3 4 5 shift echo "$@" # 3 4 5 # Chaque "shift" perd le paramètre $1. # "$@" contient alors le reste des paramètres. |
Le paramètre spécial $@ trouve son utilité comme outil pour filtrer l'entrée des scripts shell. La construction cat "$@" accepte l'entrée dans un script soit à partir de stdin soit à partir de fichiers donnés en paramètre du script. Voir Exemple 12-17 et Exemple 12-18.
![]() | Les paramètres $* et $@ affichent quelque fois un comportement inconsistent et bizarre, suivant la configuration de $IFS. |
Exemple 9-7. Comportement de $* et $@ inconsistent
#!/bin/bash # Comportement non prédictible des variables internes Bash "$*" et "$@", #+ suivant qu'elles soient ou non entre guillemets. # Gestion inconsistente de la séparation de mots et des retours chariot. set -- "Premier un" "second" "troisième:un" "" "Cinquième: :un" # Initialise les arguments du script, $1, $2, etc. echo echo 'IFS inchangée, utilisant "$*"' c=0 for i in "$*" # entre guillemets do echo "$((c+=1)): [$i]" # Cette ligne reste identique à chaque instance. # Arguments de echo. done echo --- echo 'IFS inchangée, utilisant $*' c=0 for i in $* # entre guillemets do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS inchangée, utilisant "$@"' c=0 for i in "$@" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS inchangée, utilisant $@' c=0 for i in $@ do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- IFS=: echo 'IFS=":", utilisant "$*"' c=0 for i in "$*" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant $*' c=0 for i in $* do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- var=$* echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var=$*)' c=0 for i in "$var" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant $var (var=$*)' c=0 for i in $var do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- var="$*" echo 'IFS=":", utilisant $var (var="$*")' c=0 for i in $var do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var="$*")' c=0 for i in "$var" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant "$@"' c=0 for i in "$@" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant $@' c=0 for i in $@ do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- var=$@ echo 'IFS=":", utilisant $var (var=$@)' c=0 for i in $var do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var=$@)' c=0 for i in "$var" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- var="$@" echo 'IFS=":", utilisant "$var" (var="$@")' c=0 for i in "$var" do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo --- echo 'IFS=":", utilisant $var (var="$@")' c=0 for i in $var do echo "$((c+=1)): [$i]" done echo # Essayez ce script avec ksh ou zsh -y. exit 0 # Ce script exemple par Stephane Chazelas, # et légèrement modifié par l'auteur de ce document. |
![]() | Les paramètres $@ et $* diffèrent seulement lorsqu'ils sont entre des guillemets doubles. |
Exemple 9-8. $* et $@ lorsque $IFS est vide
#!/bin/bash # Si $IFS est initialisé, mais vide, # alors "$*" et "$@" n'affiche pas les paramètres de position comme on pourrait # s'y attendre. mecho () # Affiche les paramètres de position. { echo "$1,$2,$3"; } IFS="" # Initialisé, mais vide. set a b c # Paramètres de position. mecho "$*" # abc,, mecho $* # a,b,c mecho $@ # a,b,c mecho "$@" # a,b,c # Le comportement de $* et $@ quand $IFS est vide dépend de la version de # Bash ou sh. # Personne ne peux donc conseiller d'utiliser cette "fonctionnalité" dans un # script. # Merci, S.C. exit 0 |
Autres paramètres spéciaux
Les options passées au script (en utilisant set). Voir Exemple 11-13.
![]() | Ceci était originellement une construction de ksh adoptée dans Bash, et malheureusement elle ne semble pas fonctionner de façon fiable dans les scripts Bash. Une utilité possible pour ceci est d'avoir un script testant lui-même s'il est interactif. |
PID (identifiant du processus) du dernier job ayant fonctionné en tâche de fond
Variable spéciale initialisée au dernier argument de la dernièr commande exécutée.
Code de sortie d'une commande, fonction, ou du script lui-même (voir Exemple 23-3)
Identifiant du processus du script lui-même. La variable $$ trouve fréquemment son utilité dans les scripts pour construire des noms de fichiers temporaires << uniques >> (voir Exemple A-14, Exemple 30-6, Exemple 12-23 et Exemple 11-23). Ceci est généralement plus simple que d'appeler mktemp.
[1] | Le pid du script en cours est $$, bien sûr. |
[2] | Les mots << argument >> et << paramètre >> sont souvent utilisés sans distinction. Dans le contexte de ce document, ils ont exactement la même signification, celle d'une variable passée à un script ou à une fonction. |
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Les variables revisitées | Niveau supérieur | Manipuler les chaînes de caractères |
#!/bin/bash exec echo "Je sors \"$0\"." # Sortie du script ici. # ---------------------------------- # Les lignes suivantes ne s'exécutent jamais. echo "Cet echo ne sera jamais exécuté." exit 99 # Ce script ne sortira jamais par ici. # Vérifier le code de sortie après l'exécution du #+ du script avec un 'echo $?'. # Cela ne sera *pas* 99. |
Exemple 11-21. Un script lançant exec sur lui-même
#!/bin/bash # self-exec.sh echo echo "Cette ligne apparaît UNE FOIS dans le script, cependant elle continue à s'afficher." echo "Le PID de cette instance du script est toujours $$." # Démontre qu'un sous-shell n'est pas un processus fils. echo "==================== Tapez Ctl-C pour sortir ====================" sleep 1 exec $0 # Lance une autre instance du même script remplaçant le précédent. echo "Cette ligne ne s'affichera jamais!" # Pourquoi pas? exit 0 |
Un exec sert aussi à réaffecter les descripteurs de fichiers.exec <fichier-zzz remplace stdin par le fichier fichier-zzz (voir Exemple 16-1).
![]() | L'option -exec pour find n'est pas du tout la même chose que la commande shell intégrée exec. |
Cette commande permet de changer les options du shell au vol (voir Exemple 24-1 et Exemple 24-2). Elle apparait souvent dans les fichiers de démarrage de Bash, mais a aussi son utilité dans des scripts. Il est nécessaire de disposer de la version 2, ou ultérieurs, de Bash.
shopt -s cdspell # Permet des petites erreurs dans le nom des répertoires avec 'cd' cd /hpme # Oups! J'ai mal tapé '/home'. pwd # /home # Le shell a corrigé la faute de frappe. |
Une commande qui renvoie un succès (zéro) comme état de sortie, mais ne fait rien d'autre.
# Boucle sans fin while true # alias pour ":" do operation-1 operation-2 ... operation-n # A besoin d'un moyen pour sortir de la boucle. done |
Une commande qui renvoit un état de sortie correspondant à un échec, mais ne fait rien d'autre.
# Fausse boucle while false do # Le code suivant ne sera pas exécuté. operation-1 operation-2 ... operation-n # Rien ne se passe! done |
Identique à la commande externe which, type cmd donne le chemin complet vers << cmd >>. Contrairement à which, type est une commande intégrée à Bash. L'option -a est très utile pour que type identifie des mots clés et des commandes internes, et localise aussi les commandes système de nom identiques.
bash$ type '[' [ is a shell builtin bash$ type -a '[' [ is a shell builtin [ is /usr/bin/[ |
Enregistre le chemin des commandes spécifiées (dans une table de hachage du shell), donc le shell ou le script n'aura pas besoin de chercher le $PATH sur les appels futurs à ces commandes. Quand hash est appelé sans arguments, il liste simplement les commandes qui ont été hachées. L'option -r réinitialise la table de hachage.
help COMMANDE cherche un petit résumé sur l'utilisation de la commande COMMANDE intégrée au shell. C'est l'équivalent de whatis, pour les commandes intégrées.
bash$ help exit exit: exit [n] Exit the shell with a status of N. If N is omitted, the exit status is that of the last command executed. |
[1] | Une exception à ceci est la commande time, listée dans la documentation Bash officielle en tant que mot clé. |
[2] | Une option est un argument agissant comme un indicateur, changeant les comportements du script de façon binaire. L'argument associé avec une option particulière indique le comportement que l'option active ou désactive. |
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